Hier soir tu as voulu nous me faire un petit repas surprise. J'ai pas apprécié et je m'en veux. Parce que t'as travaillé pour ça, parce que c'était bon.
Mais j'avais l'impression que tu te forçais. On ne s'est pratiquement pas adressé la parole pendant tout le repas et toute la soirée. J'étais dégoûtée.
Je m'en veux d'avoir gâché cette soirée mais j'étais dans un état d'esprit qui ne me permettait pas de me relâcher.
Ce matin j'ai voulu t'en parler.
Je t'ai dit encore que je voulais partir. Que ce n'étais pas normal qu'il n'y ait que moi qui m'exprime, que toi tu n'aies rien à dire.
Tu m'as répété que les "conneries" que tu avais fait c'était fini, que tu avais agi comme un adolescent, comme quelqu'un qui fait une overdose de chocolat, et que maintenant c'était fini.
Mais si pour toi c'est comparable à du chocolat, ça veut dire que ça peut recommencer et que je peux continuer à me faire piétiner.
Tu ne sais pas comme je souffre. Des fois, j'aimerai que tu souffres comme je souffre.
Tu m'as dit que c'était fini les conneries et que maintenant il fallait que je te fasse confiance. Point. C'est tout.
J'ai aucun signe que notre vie change. A part que tu me dis que tu arrêtes avec tes putes, rien n'a changé.
Si tu es allé les voir c'est que tu étais malheureux. Maintenant tu n'y vas plus et tout va bien?
Il faudrait que je crois ça. Que tout va bien. Je suis prisonnière de ce que tu m'affirmes alors je culpabilise quand je pense que je devrais partir parce que tu n'a plus rien fait de mal qui justifie que je parte.
Je suis prisonnière de tes paroles, c'est ça que je ressens.
J'arrive pas à comprendre que pour toi tout va bien alors que ça fait des années que tu ne me touches plus, que quand je veux t'inciter à faire l'amour avec moi tu souffles, tu te retournes, tu dis que tu es fatigué ...
Que j'ai l'impression que je suis du bois mort à côté de toi.
Et que quand tu es suffisamment "motivé" pour, tu n'arrives pas à bander suffisamment.
Et tu me dis que tout va bien ?